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Zéroième nouvelle : viendez-tous au concert

Première nouvelle : Un million d'Israéliens souffrent de la faim

JERUSALEM, 28 août (AFP) - Près d'un million d'Israéliens, soit 22% de la population, souffrent de la faim, selon un rapport rendu public jeudi par les médias en Israël.

Selon ce rapport demandé par le ministère de la Santé et établi en février et mars derniers sur un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population globale de pays, plus d'un Israélien sur cinq a "des difficultés réelles à se nourrir".

Les victimes de ce phénomène dû à la pauvreté se répartissent comme suit: 630.000 juifs, 200.000 nouveaux immigrants et 170.000 Arabes israéliens.

Toujours selon ce rapport, pas moins de 600.000 personnes souffrent "gravement" de la faim, 300.000 indiquent avoir perdu du poids, faute de moyens pour s'alimenter correctement, et 500.000 reconnaissent sauter un repas par jour par souci d'économie.

Les répercussions de ce phénomène au niveau sanitaire indiquent que 46 % des personnes souffrant de la faim sont anémiques, 33 % ont un taux de cholestérol élevé, et 27 % souffrent d'hypertension.

Deuxième nouvelle : on contruit un mur pour mieux étouffer ceux qui ont besoin d'oxygène, nouveau mur => nouvelles lamentations ?

Action urgente / Appel conjoint

Agissez contre le Mur de l'Apartheid en Palestine !

Palestinian Environmental NGOs Network (PENGON)
Habitat International Coalition (HIC)-Housing & Land Rights Network (HLRN)
Organisation Mondiale Contre la Torture/World Organization against Torture (OMCT)
Jérusalem - Le Caire - Genève. Août 2003


Cas : ISR-FE 050803

Les informations fournies par la «Campagne contre le Mur de l'Apartheid», une initiative palestinienne coordonnée par le Réseau des ONG Palestiniennes pour l'Environnement (Palestinian Environment NGO Network - PENGON), membre de HIC-HLRN, font état d'une situation urgente et de graves violations du droit au logement, qui découlent de la construction en Cisjordanie par Israël de sa «barrière de séparation», mieux connue sous le nom de «Mur de l'Apartheid». Le PENGON fait appel à des actions demandant l'arrêt immédiat de la construction du mur.

En avril 2002, le gouvernement israélien du Général Ariel Sharon a mis en place un comité de pilotage pour établir les plans d'un mur de séparation, comité qui a appelé à sa construction immédiate dans le nord de la Cisjordanie et dans le secteur de Jérusalem. À l'heure actuelle, le mur est en construction dans les districts de Qalqiliya, Tulkarem, Jénine, Jérusalem et Bethléem (cinq des neuf districts de Cisjordanie), et ce jusqu'à 6 km à l'est de la Ligne Verte, à l'intérieur de la Cisjordanie. Dans les seuls trois districts du nord, objets de la «première phase» du mur, celui-ci isole - et annexe de facto - plus de 120.000 dunums (12.000 hectares) de terres, et au moins 35 puits à l'ouest du mur, appartenant à 50 communautés, qui comptent des milliers de fermiers. Dans sa «première phase», 16 communautés supplémentaires se retrouvent déjà piégées entre le mur et la Ligne Verte (la frontière d'Israël lors de l'armistice de 1948). Du fait qu'Israël prolonge cette soi-disant «mesure
 de sécurité» profondément à l'intérieur de la Cisjordanie, 95.000 Palestiniens - 4,5% de la population totale de la Cisjordanie - se retrouvent isolés dans des enclaves - en plus des 200.000 Palestiniens habitant Jérusalem-Est, qui vont se retrouver totalement coupés du reste de la Cisjordanie.

Contrairement à l'opinion commune, le tracé du Mur de l'Apartheid ne suit pas celui de la Ligne Verte, ni même, dans la plupart des cas, n'en est proche. L'annexion massive par Israël de terres le long du mur, si elle aboutit, va sceller le destin de la Cisjordanie, découpée en cantons isolés. La taille du mur, son ampleur et ses conséquences pour l'environnement sont considérées comme l'une des mesures les plus destructrices entreprises par Israël depuis le dépeuplement de plus de 500 villages palestiniens il y a 55 ans. Derrière des semblants de négociations et une feuille de route pour la paix qui font la une des médias, les autorités israéliennes continuent de commettre chaque jour toujours plus de destructions, faisant du tracé du Mur de l'Apartheid un indicateur clair de la voie réellement suivie en vue de la décimation toujours plus poussée de la Palestine.

Conséquences pour les victimes et Agenda des infractions

Sans prendre en compte les diverses extensions du mur envisagées, la construction existante se traduit par la confiscation d'au moins 10% de la Cisjordanie. Fin mai 2003, des contrats pour la construction du mur avaient été passés avec quelque 25 entreprises israéliennes, et 250 bulldozers ont déjà rasé plus de 1.450 hectares de terres pour les fondations du mur, en ce compris quelque 102.000 arbres, et la destruction de 35.000 mètres de conduites d'eau. De ce fait, les habitants des régions affectées perdent la majeure partie de leurs terres agricoles, l'infrastructure et les sources de revenus qui ont été les leurs pendant de nombreuses générations, pendant des siècles. Dans des cas notoires, ces destructions ont également coupé des villageois palestiniens de leur unique accès aux sources d'eau.

De plus, le mur disloque complètement les relations économiques, sociales et familiales au sein des populations affectées. Elles se retrouvent coincées entre le mur et la Ligne Verte, et contraintes de choisir entre partir, ou rester complètement isolées de tous les services vitaux et économiques. Quelque 40.000 habitants de la ville de Qalqiliya, qui était autrefois un centre économique de première importance dans la région, sont maintenant complètement encerclés par le mur, avec un check-point militaire comme unique voie d'accès. En conséquence, Qalqiliya doit faire face à un taux de chômage qui atteint déjà 70%. 10% au moins de la population urbaine a été contrainte de quitter leur communauté encerclée, illustrant le destin qui attend Qalqiliya et les dizaines de villages et de villes proches du Mur de l'Apartheid.

Le mur est constitué soit d'une barrière en béton de 8 mètres de haut, complétée de tours d'observation en béton, et d'une zone tampon de 30 à 100 mètres de large équipée de clôtures électrifiées, de tranchées, de caméras, de détecteurs et de routes pour des patrouilles de sécurité; soit d'un empilement de barbelés, entourés de la même zone tampon. L'une ou l'autre version empêchent complètement les populations autochtones d'avoir accès à leurs champs, aux services et aux lieux de travail. Dans de nombreux cas, le mur passe juste à quelques mètres des maisons.

Le tracé et les plans de construction du mur ont été modifiés à plusieurs reprises, afin de confisquer toujours plus de terres et d'eau et d'annexer des colonies juives illégales, révélant toujours plus clairement les véritables objectifs d'Israël. Le gouvernement vient d'adopter formellement le dernier plan d'extension qui a été présenté par le Conseil des colons (Yesha) lors de consultations directes avec le ministère israélien de la Défense. Ce dernier plan, qui est déjà mis en œuvre dans le nord de la Cisjordanie, a été rendu public à la mi-mars 2003, lorsque le gouvernement israélien a annoncé que le tracé du mur serait modifié pour contourner les colonies d'Ariel et d'Immanuel, répondant ainsi aux souhaits des colons. La semaine suivante, le premier ministre israélien Ariel Sharon a annoncé la construction d'un second mur, en complément du mur actuellement en construction, et qui atteindra au minimum 360 km de long. Ce second mur devrait courir à l'est de la Cisjordanie,
 englobant les colonies juives proches de la Vallée du Jourdain et leurs ressources en eau sous complet contrôle israélien. S'ils sont achevés, les deux murs atteindront 650 km de long, découpant de fait la Cisjordanie en trois ghettos séparés.

Violations des droits humains et les Obligations légales de l'État

Par ce dernier dispositif en date de l'occupation, l'État israélien viole, parmi d'autres, les droits humains à la propriété, au travail, à la liberté de mouvement, à l'accès à l'eau, et tous les constituants du droit à un logement adéquat, en particulier la sécurité de jouissance, l'accès aux biens et aux services publics (y compris l'éducation et la santé), la jouissance des ressources naturelles (y compris la terre et l'eau), l'exemption de dépossession et de privation des moyens de subsistance, le droit à la participation et à la libre _expression, et à la sécurité physique. Tous ces éléments sont reconnus internationalement comme faisant partie du droit à un logement adéquat. De la sorte, Israël contrevient aux articles 12, 13, 17, 18, 19, 21, 23 et 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, instrument ordinaire du droit international.

De plus, le 3 janvier 1979, l'État d'Israël a ratifié la Convention Internationale sur l'Élimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale (CERD) et, le 3 octobre 1991, la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques (ICCPR) et la Convention Internationale sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (ICESCR). En conséquence, comme l'a noté le Rapporteur Spécial des Nations unies sur le Droit à un Logement adéquat dans le rapport qu'il a soumis en mai 2003 au Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels, Israël viole actuellement ses obligations citées notamment aux articles 6, 7, 11 et 12 de l'ICESCR, y compris les obligations énoncées dans les Commentaires généraux 4 et 7 sur le droit humain à un logement adéquat, et le Commentaire général 15 sur le droit à l'eau. Israël viole également les articles 1, 17.1 et 19 de l'ICCPR, et les articles 1, 5(e) et 6 de la CERD. Le premier article de ces traités internationaux, tout comme les trois autres
 conventions principales des Nations unies relatives aux droits humains qu'Israël a ratifiées, réaffirme l'importance des obligations de mise en œuvre des principes qui l'emportent sur tous les droits humains, notamment l'autodétermination, la non-discrimination et, dans le cas de l'ICESCR, la non-régressivité.

Finalement, en tant que puissance occupante, l'État d'Israël a violé la Quatrième Convention de Genève et les Règlements de La Haye de 1907, en ce qu'ils interdisent toute réquisition de terres dans les territoires occupés, la destruction ou la saisie de propriété, et toute modification à la propriété qui n'est pas requise par nécessité militaire; interdictions de modifier le système juridique dans un territoire occupé, de pratiquer des punitions collectives et de déplacer les populations, y compris l'installation de colons.

Outre l'État et le gouvernement israéliens, sont également en infraction l'Organisation Sioniste Mondiale, l'Agence Juive et le Fonds National Juif, qui sont des institutions publiques liées à l'État d'Israël par un «statut juridique» spécial. Ces institutions «nationales» procèdent au transfert de terres et de propriétés palestiniennes au profit de la possession exclusive et de l'usage par des personnes ayant la «nationalité juive», un statut civil apparenté à l'apartheid, qui confère des droits et des avantages spéciaux au détriment de la population autochtone palestinienne, qu'elle réside à l'intérieur de la Ligne Verte ou dans les Territoires Occupés. Ces institutions figurent également parmi les agents les plus régulièrement actifs du développement des colonies illégales et du recrutement de colons à l'étranger. Le Comité des Nations unies des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CESCR) a à plusieurs reprises reconnu l'obligation pour l'État de reconsidérer sa relation avec
 ces institutions, en conformité avec ses obligations découlant des traités ratifiés (voir les Observations Finales E/C.12/1/Add.90, du 23 mai 2003, sur le web à:
http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/(Symbol)/b313a3503107f1e6c1256d33002cea38?Opendocument
et E/C.12/1/Add.27, du 4 décembre 1998, à:
http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/(Symbol)/df35bf5b5ee94d01802566d5003dd6cd?Opendocument.

Les actions entreprises et Ce que VOUS pouvez faire !

Maintenant que le Mur est une question de première importance pour la plupart des ONG et pour l'ensemble de la population de Cisjordanie, un Comité de Coordination des ONG membres du PENGON a lancé une campagne depuis octobre 2002, basée sur de la documentation, des recherches, le développement d'outils d'information pour le grand public (au travers des médias et d'un nouveau site web), la mobilisation internationale, mais aussi le soutien direct des communautés dépossédées, par le biais de centres d'urgence. Pour plus d'informations, vous pouvez écrire à outreach@pengon.org, ou visiter le site du PENGON à www.pengon.org.

Afin de soutenir cette campagne, veuillez envoyer immédiatement une lettre de protestation. Vous trouverez ci-après des modèles de lettres.

Aux autorités israéliennes :



   Ariel Sharon, Prime Minister of Israel: pm_eng@pmo.gov.il



   Shaul Mofaz, Minister of Defense: sar@mod.gov.il



   Sallai Meridor, Chairman of the Executive, World Zionist Organization/Jewish Agency for [the Land of] Israel: Fax: +972 (0)2 625-2352; E-mail: sallaim@jazo.org.il



   Josh Schwarcz, Secretary General, The Jewish Agency for Israel: Fax: +972 (0)2 620-2303;
E-mail: joshs@jazo.org.il



   Itzhak Elyashive, Director-General, Jewish National Fund/Keren Kayemeth Le Israel:
Fax: + 972-2-625-6941; E-mail: info@kkl.org.il



   L'ambassade d'Israël ou toute autre représentation dans votre pays. Vous en trouverez la liste à:
http://www.israel-mfa.gov.il/mfa/go.asp?MFAH0czk0


Aux autorités de votre pays ou région :

L'ambassade d'Israël ou une autre mission dans votre pays, les représentations locales de l'Organisation Sioniste Mondiale, de l'Agence Juive pour Israël et du Fonds National Juif. (Remarque: dans de nombreux pays, ces institutions de l'État israélien sont déclarées et opèrent en tant qu'associations apolitiques, caritatives).

Pour en obtenir la liste, visitez le web aux pages:
Agence Juive pour Israël: http://www.jafi.org.il/about/abroad.htm
Organisation Sioniste Mondiale: http://www.wzo.il
Fonds National Juif: http://www.kkl.org.il/EnglishGenericStaticTemplate.asp?sid=285
ou http://192.116.234.203/kkl/english/lishkot.asp

Aux Rapporteurs Spéciaux des Nations unies suivants :

Veuillez envoyer copie de vos lettres de protestation à :



   Mr. John Dugard, SR on the Situation of human rights in the Palestinian territories occupied by Israel since 1967, through Ms. Darka Topali; E-mail: dtopali.hchr@unog.ch



   Mr. Miloon Kothari, SR on the Right to Adequate Housing, through Cecilia Moller; E-mail: cmoller@ohchr.org



   Mr. Jean Ziegler, SR on the Right to food, through Dutina Bhagwandin and Christophe Golay; E-mails: dbhagwandin@ohchr.org, Christophe.Golay@iued.unige.ch


Veuillez également nous envoyer une copie par e-mail, avec vos coordonnées : mmignot@hic-mena.org, outreach@pengon.org. Vous recevrez le suivi de cette action, et serez informé des nouveaux appels lancés dans le futur.

Modèles de lettres

Veuillez copier les lettres suivantes et collez-les dans un message e-mail ou une télécopie envoyés aux autorités mentionnées ci-dessus. Ces lettres vous sont fournies à titre d'exemple; nous vous encourageons à rédiger vos propres lettres de protestation, si vous vous en sentez l'inspiration.

Le premier modèle est destiné aux autorités gouvernementales, le second aux institutions «nationales» dont il est question ci-dessus. Envoyez de préférence des lettres en anglais. Pour votre compréhension, nous les avons traduites en français.

Pour que cet appel soit le plus efficace, nous vous demandons d'envoyer vos lettres avant le 15 août. Par la suite, vous aurez la possibilité de poursuivre votre soutien en rejoignant la Campagne contre le Mur de l'Apartheid d'ici au 9 novembre, date que les groupes du PENGON ont retenue pour organiser une Journée Internationale Contre le Mur.

Lettre 1 : Aux autorités gouvernementales: Premier Ministre, Ministre de la Défense

Dear [nom du destinataire] :
We have learnt through international networks that the Israeli government is aggressively building a 360 km-long wall in the Qalqiliya, Tulkarem, Jenin, Jerusalem, and Bethlehem areas since June 2002. While the Israeli authorities present this as a «security» measure, the wall confiscates, controls and envelopes Palestinian lands up to 6 km from the Green Line, inside the West Bank. In the northern three West Bank districts alone, the so-called «first phase» of the wall is effectively annexing over 120,000 dunums of Palestinian land and at least 35 wells west of the wall from some 50 communities and farmers, while trapping an additional 16 communities between the wall and the Green Line. As Israel extends this supposed «security» measure deeper into the West Bank, the wall will enclave 95,000 Palestinians-4.5% of West Bank population-in addition to 200,000 Palestinian inhabitants in East Jerusalem, who will be totally isolated from the rest of the West Bank. These actions by the
 State of Israel cause grave economical, social, political and environmental deprivation for the Palestinian people and the whole region.

By this latest device of the occupation, the Israeli state violates, among others, the human rights to property, work, freedom of movement, water, and all the elements of the right to adequate housing, especially security of tenure, access to public goods and services (including education and health), enjoyment of natural resources (including land and water), freedom from dispossession and deprivation of means of subsistence, the right to participation & self-_expression and physical security. All of these are internationally recognized elements of the right to adequate housing. Thereby also, Israel flouts articles 12, 13, 17, 18, 19, 21, 23 & 25 of the Universal Declaration of Human Rights, and instrument of customary internal law.

Moreover, on 3 January 1979, the State of Israel ratified the International Convention on the Elimination of all Forms of Racial Discrimination (CERD) and, on 3 October 1991, the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) and the International Covenant on Economical, Social and Cultural Rights (ICESCR). Consequently, as the UN Special Rapporteur on the Right to Adequate Housing has pointed out in the report he submitted to the Committee on Economic, Social and Cultural Rights in May 2003, Israel now violates its treaty obligations, inter alia, under articles 6,7, 11 & 12 of the ICESCR, including duties spelled out in General Comments 4 & 7 on the human right to adequate housing, and General Comment 15 on the right to water. Israel hereby also breaches articles 1, 17.1 & 19 of the ICCPR, and articles 1, 5(e) & 6 of CERD. The first article of these international treaties, as with the three other main UN human rights conventions that Israel has ratified, reaffirms the
 important obligations to implement the principles that override all human rights, namely self-determination, nondiscrimination and, in the case of ICESCR, nonregressivity.

Therefore, we urge you to take all necessary measures, not only to stop the construction of this wall, but also immediately to dismantle the existing parts and repair the economic, social and environmental conditions that this destructive action has created. Urgent is the restitution of land, infrastructure and properties to those whom the wall has deprived, and to compensate them fairly for all damages. This would an essential requirement toward any solution. The construction of this «Apartheid Wall» belies any rhetoric claiming that negotiations or any other Israeli measures on the ground aimed at peace.

Respectfully yours,

[Votre nom]
[Votre organisation]



Traduction française

Cher [nom du destinataire] :
Nous avons appris par le biais des réseaux internationaux que le gouvernement israélien construit activement un mur de 360 km de long dans les secteurs de Qalqiliya, Tulkarem, Jénine, Jérusalem, et Bethléem depuis juin 2002. Alors que les autorités israéliennes présentent le mur comme une «mesure de sécurité», celui-ci confisque, contrôle et entoure des terres palestiniennes jusqu'à 6 km de la Ligne Verte, à l'intérieur de la Cisjordanie. Dans les seuls trois districts du nord, la construction du mur, désignée comme la «première phase», a annexé de fait plus de 120.000 dunums (12.000 hectares) de terres, et au moins 35 puits à l'ouest du mur, appartenant à quelque 50 communautés et fermiers, et a piégé 16 communautés supplémentaires entre le mur et la Ligne Verte. Du fait qu'Israël prolonge cette soi-disant «mesure de sécurité» profondément à l'intérieur de la Cisjordanie, 95.000 Palestiniens - 4,5% de la population totale de la Cisjordanie - se retrouveront isolés dans des enclaves
 - en plus des 200.000 Palestiniens habitant Jérusalem-Est, qui vont se retrouver totalement coupés du reste de la Cisjordanie. Ces actions menées par l'État d'Israël entraînent de graves pertes économiques, sociales, politiques et environnementales pour le peuple palestinien et la région tout entière.

Par ce dernier dispositif en date de l'occupation, l'État israélien viole, parmi d'autres, les droits humains à la propriété, au travail, à la liberté de mouvement, à l'accès à l'eau, et tous les constituants du droit à un logement adéquat, en particulier la sécurité de jouissance, l'accès aux biens et aux services publics (y compris l'éducation et la santé), la jouissance des ressources naturelles (y compris la terre et l'eau), l'exemption de dépossession et de privation des moyens de subsistance, le droit à la participation et à la libre _expression, et à la sécurité physique. Tous ces éléments sont reconnus internationalement comme faisant partie du droit à un logement adéquat. De la sorte, Israël contrevient aux articles 12, 13, 17, 18, 19, 21, 23 et 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, instrument ordinaire du droit international.

De plus, le 3 janvier 1979, l'État d'Israël a ratifié la Convention Internationale sur l'Élimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale (CERD) et, le 3 octobre 1991, la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques (ICCPR) et la Convention Internationale sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (ICESCR). En conséquence, comme l'a noté le Rapporteur Spécial des Nations unies sur le Droit à un Logement adéquat dans le rapport qu'il a soumis en mai 2003 au Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels, Israël viole actuellement ses obligations citées notamment aux articles 6, 7, 11 et 12 de l'ICESCR, y compris les obligations énoncées dans les Commentaires généraux 4 et 7 sur le droit humain à un logement adéquat, et le Commentaire général 15 sur le droit à l'eau. Israël viole également les articles 1, 17.1 et 19 de l'ICCPR, et les articles 1, 5(e) et 6 de la CERD. Le premier article de ces traités internationaux, tout comme les trois autres
 conventions principales des Nations unies relatives aux droits humains qu'Israël a ratifiées, réaffirme l'importance des obligations de mise en œuvre des principes qui l'emportent sur tous les droits humains, notamment l'autodétermination, la non-discrimination et, dans le cas de l'ICESCR, la non-régressivité.

Dès lors, nous vous prions instamment de prendre toutes les mesures nécessaires non seulement pour arrêter la construction de ce mur, mais aussi d'en démanteler immédiatement les sections existantes, et de réparer les dégâts économiques, sociaux et environnementaux que cette construction a engendrés. Il est urgent de restituer les terres, infrastructures et propriétés à ceux qui en ont été dépossédés par le mur, de leur accorder des compensations pour tous les dommages subis. Il s'agit d'une exigence essentielle en vue de toute solution. La construction de ce «Mur de l'Apartheid» dément toute affirmation rhétorique selon laquelle les négociations ou toute autre mesure israélienne sur le terrain sont menées en vue de la paix.

Je vous prie d'agréer l'_expression de mes sentiments respectueux,

[Votre nom]
[Votre organisation]



Lettre 2 : Aux institutions «nationales», AJ/OSM/FNJ

Dear [nom du destinataire]:
We take this occasion to write in connection with your organization's active role in the development of confiscated lands and illegal settler colonies in the occupied territories of Palestine, particularly in areas of the West Bank that are the focus of the separation wall currently under construction.

As you are aware, the Israeli government is aggressively building a 360 km-long wall in the Qalqiliya, Tulkarem, Jenin, Jerusalem, and Bethlehem Districts since June 2002. While the Israeli authorities present this as a «security» measure, the wall confiscates, controls and isolates Palestinian lands covering 10% of the entire West Bank up to 6 km east of the Green Line. In the northernmost three West Bank districts alone, the wall's so-called «first phase» is effectively annexing over 120,000 dunums of Palestinian land and at least 35 wells west of the wall from some 50 communities and thousands of farmers, while trapping an additional 16 communities between the wall and the Green Line. As Israel extends this supposed «security» measure deeper into the West Bank, the wall will enclave 95,000 Palestinians-4.5% of West Bank population-in addition to 200,000 Palestinian inhabitants in East Jerusalem, who it will be totally isolated from the rest of the West Bank. These actions by the
 State of Israel cause grave economical, social, political and environmental deprivation for the Palestinian people and the whole region.

We are concerned that your organization, linked to the State of Israel by its Status Law (1952) and common objectives, also shares responsibility in the process of confiscating and colonizing lands belonging to the Palestinian people, both individually and collectively. Since the wall has drawn new international attention to the region, the role of your organization-past and present-also has freshly become the subject of grave concern.

As the piercing new feature of the occupation, the wall now raises the wider deprivation program into higher relief. The programs of the World Zionist Organization, Jewish Agency for Israel and the Jewish National Fund, together, have been integral to depriving the Palestinian people of their lands, properties and livelihoods, both inside the Green Line and in the occupied territories. The UN Committee on Economic, Social and Cultural Rights (CESCR) has repeatedly recognized of Israel's duty, in conformity with the State's treaty obligations, to reconsider its symbiotic relationship with those institutions. They administer lands, homes and villages acquired by acts of war and occupation, among other means. They are discriminatory by nature and constitution, chartered to transfer the proceeds only to persons with «Jewish nationality» status.

The wall violates so dramatically the indigenous civilians' human rights to work, property, freedom of movement, participation, self-determination physical security, water, and all the elements of the right to adequate housing. Human rights and humanitarian prohibitions were supposed to augur more-civilized conduct so that dispossession and depriving a people of its means of subsistence would never again take place.

We urge you to take all necessary measures not only to stop colonization activities in the area affected by the construction of this wall, but also to direct your efforts to repair the economic, social and environmental effects that these destructive actions have caused for the Palestinian people. Urgent is the restitution of land, infrastructure and properties to those who have been dispossessed of them, and to compensate them fairly for all resulting losses. These remedies within your capacity are an essential requirement toward any solution, not least including the repair of your organization's legacy.

Respectfully yours,

[Votre nom]
[Votre organisation]



Traduction française

Cher [nom du destinataire] :
Nous prenons l'opportunité de vous écrire en raison du rôle actif joué par votre organisation dans le développement des confiscations de terres et des colonies illégales dans les Territoires occupés palestiniens, en particulier dans les secteurs de Cisjordanie qui font l'objet du mur de séparation en cours de construction.

Comme vous le savez, le gouvernement israélien construit activement un mur de 360 km de long dans les secteurs de Qalqiliya, Tulkarem, Jénine, Jérusalem, et Bethléem depuis juin 2002. Alors que les autorités israéliennes présentent le mur comme une «mesure de sécurité», celui-ci confisque, contrôle et entoure des terres palestiniennes jusqu'à 6 km de la Ligne Verte, à l'intérieur de la Cisjordanie. Dans les seuls trois districts du nord, la construction du mur, désignée comme la «première phase», a annexé de fait plus de 120.000 dunums (12.000 hectares) de terres, et au moins 35 puits à l'ouest du mur, appartenant à quelque 50 communautés et fermiers, et a piégé 16 communautés supplémentaires entre le mur et la Ligne Verte. Du fait qu'Israël prolonge cette soi-disant «mesure de sécurité» profondément à l'intérieur de la Cisjordanie, 95.000 Palestiniens - 4,5% de la population totale de la Cisjordanie - se retrouveront isolés dans des enclaves - en plus des 200.000 Palestiniens
 habitant Jérusalem-Est, qui vont se retrouver totalement coupés du reste de la Cisjordanie. Ces actions menées par l'État d'Israël entraînent de graves pertes économiques, sociales, politiques et environnementales pour le peuple palestinien et la région tout entière.

Nous nous inquiétons du fait que votre organisation, liée à l'État d'Israël par sa Loi de 1952 relative à son statut, et par des objectifs communs, partage également sa responsabilité dans le processus de confiscation et de colonisation de terres appartenant au peuple palestinien, tant à titre individuel que collectif. Depuis que le mur a amené sur la région une nouvelle attention internationale, le rôle de votre organisation - passé et présent - est lui aussi devenu récemment le sujet de graves préoccupations.

En tant que nouvel instrument de pointe de l'occupation, le mur porte à un niveau supérieur encore le vaste programme de privation. Les programmes de l'Organisation Sioniste Mondiale, de l'Agence Juive pour Israël et du Fonds National Juif, ensemble, constituent un ensemble ayant pour but de priver le peuple palestinien de ses terres, de ses biens et de ses moyens de subsistance, tant à l'intérieur de la Ligne Verte que dans les Territoires occupés. À plusieurs reprises, le Comité des Nations unies des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CESCR) a établi qu'il était du devoir d'Israël, en conformité avec les obligations découlant des traités signés par cet État, de reconsidérer sa relation de symbiose avec ces institutions. Elles administrent des terres, des maisons et des villages acquis par des actes de guerre et d'occupation, parmi d'autres moyens. Elles sont discriminatoires par nature et par constitution, étant instituées pour transférer ces biens aux seules personnes qui
 jouissent de la «nationalité juive».

Le mur viole d'une manière flagrante les droits humains des civils autochtones au travail, à la propriété, à la liberté de mouvement, à la participation, à l'autodétermination, à la sécurité physique, à l'eau, et à tous les éléments constitutifs du droit à un logement adéquat. Les droits humains et les réglementations humanitaires sont censées augurer d'une conduite plus civilisée grâce à laquelle la dépossession d'un peuple et la privation de ses moyens de subsistance ne pourront plus jamais avoir lieu.

Nous vous prions instamment de prendre toutes les mesures nécessaires non seulement pour mettre un terme aux activités de colonisation dans les secteurs concernés par la construction du mur, mais aussi de diriger vos efforts en vue de la réparation des torts économiques, sociaux et environnementaux que ces actions destructrices ont entraînés pour le peuple palestinien. Il est urgent que les terres, les infrastructures et les propriétés soient restituées à ceux qui en ont été dépossédés, et que des compensations équitables soient accordées pour les pertes subies. Ces remèdes à votre portée constituent une exigence essentielle en vue de toute solution, dont la moindre n'est pas de réparer l'héritage laissé par votre organisation.

Je vous prie d'agréer l'_expression de mes sentiments respectueux,

[Votre nom]
[Votre organisation]



Autres actions demandées :


   Publiez et distribuez ce message.


   Prenez contact avec vos médias locaux afin qu'ils parlent de cette action.


   Lorsqu'elles sont organisées, participez aux initiatives locales des associations pro-palestiniennes et de défense des droits humains.


   Écrivez à vos parlementaires.


   En tant que consommateurs, faites des choix avisés. Informez-vous des campagnes de boycott des produits israéliens.

Pour plus d'informations sur le «Mur de l'Apartheid», consultez les sites web suivants :

http://www.pengon.org/

http://www.palestinemonitor.org/Special%20Section/Closure/Separation_wall_cover.htm

http://www.gush-shalom.org/english/index.html

http://www.solidarite-palestine.org/mur.html (en français)

http://www.zmag.de/autoren/author.php?id=5

http://www.earthfirstjournal.org/efj/feature.cfm?ID=189

http://www.miftah.org/PrinterF.cfm?DocId=2204

http://jerusalem.indymedia.org/news/2003/07/123273.php

http://eces.org/blog/archives/000123.php

http://electronicintifada.net/v2/article1341.shtml

http://ccmep.org/2003_articles/Palestine/042903_israel_apartheid.htm

http://www.passia.org/links-Wall.htm

http://www.womenspeacepalestine.org/wall_campaign.htm

http://www.countercurrents.org/pa-cook280503.htm

http://www.mideastweb.org/thefence.htm

http://www.labournet.net/events/0307/wall1.html

http://www.informationclearinghouse.info/apartheid_wall.htm

http://grassrootsonline.org/Palestine%20Now/pal_0403/wall.html

http://southafrica.indymedia.org/news/2003/05/3827.php



Traduit de l'anglais par Giorgio Basile   www.solidarite-palestine.org  

Ecrit par zeemzoom, le Dimanche 31 Août 2003, 18:54 dans la rubrique "Actuelles".
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