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(*) Le point sur la situation en Palestine
En ce moment, ça va mal en Palestine.
Ecrit par zeemzoom, le Vendredi 7 Novembre 2003, 17:06 dans la rubrique "Actuelles".
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Discussion:
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néanmoins certains intellectuels arabes réagissent
Posté par zeemzoom le Vendredi 7 Novembre 2003, 17:07
La prise de position audacieuse d’Ibrahim Sonaallah
Bravant l’omerta et le bâillonnement et brisant le silence lourd et honteux imposé aux sociétés arabes, le grand écrivain égyptien, Ibrahim Sonaallah, a refusé le 22 octobre de recevoir des mains du ministre de la Culture égyptien Farouk Hosni le prix du « Forum du Caire de la créativité littéraire » assorti d’une récompense de 100.000 livres égyptiennes (un peu moins de 15.000 euros).
Créant la surprise, Ibrahim Sonallah a décliné le prix lors de la cérémonie et a fustigé devant un auditoire de quelque 600 personnes la répression et la corruption du gouvernement égyptien et sa complicité ou du moins sa passivité face au drame que fait vivre le gouvernement israélien au peuple palestinien.
Ibrahim Sonallah s’est indigné de la position du gouvernement égyptien durant les trois années de cette deuxième Intifada et s’est dit outré de voir le gouvernement du plus grand pays arabe « permettre à l'ambassadeur israélien (en Egypte) d’y rester alors qu'Israël mène une politique d'annihilation des Palestiniens », il a de même fortement dénoncé ce gouvernement égyptien « qui réprime notre peuple et protège les corrompus ». Il a en outre fait remarquer que cette politique conduit aussi à l’annihilation
de la culture égyptienne et arabe rappelant que « l’Egypte n'a jamais connu une telle régression culturelle » et que « même du temps des occupations, l'Egypte jouait toujours un rôle culturel dans la région ».
Pour ajouter à l’embarras (bien mérité) du gouvernement égyptien, Ibrahim Sonallah a reçu, suite à son discours, des dizaines de félicitations et de réactions favorables de la part d’intellectuels et d’associations dans tout le monde arabe.
Des dizaines d'intellectuels égyptiens se sont ainsi réunis au siège de l'Ordre des journalistes au Caire pour lui apporter leur soutien. De grands noms de la littérature égyptienne se sont alors exprimés en confirmant la position de Sonaallah. Jamal Ghitani, très grand romancier a estimé que cette position « fait comprendre que l'intellectuel doit toujours être du côté du peuple ». De multiples associations arabes de droits de l’homme et de soutien au peuple palestinien ont émis des communiqués de soutien
à la déclaration de l’écrivain égyptien saluant la rupture entre les intellectuels arabes, solidaires de leurs peuples et défenseurs de leurs libertés, et les gouvernements arabes responsables des oppressions internes et complices des oppressions externes.
Beaucoup d’intellectuels arabes se sont réjouis de cet événement en affirmant que Sonallah ne fait que reprendre en public les soucis et indignations partagés par les masses arabes en privé, donnant l’espoir de reprendre la parole confisquée par la répression gouvernementale et servant de modèle aux autres intellectuels.
Né en 1937 au Caire, journaliste de formation et de profession, son militantisme dans la gauche égyptienne lui a valu cinq ans de prison de 1959 à 1964. Ibrahim Sonaallah est un écrivain de 65 ans dont plusieurs œuvres (« Warda », « Charaf », « Cette Odeur-là », « Les années de Zeth », etc.) éditéés par Dar-El-Moustakbal en Egypte, ont été traduites et éditées en français par Actes Sud. Habitué à la critique sociale, évoquant souvent la vie et les difficultés des militants dans les pays arabes, il passe
dans son dernier roman « Americanly » à la critique de la volonté hégémonique américaine et ses répercussions sur le monde.
M.F.BARATLI
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Re: néanmoins certains intellectuels arabes réagissent
Posté par Mohsan le Dimanche 9 Novembre 2003, 16:10
Enfin des intellectuels arabes qui disent tout haut ce que tous les peuples arabes pensent tout bas. Il faut que ça continue.
Et Merci Zeemzoum pour toutes ces infos d'oppression et d'injustice que subit tous les jours le petit peuple palestinien.
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Re: Re: néanmoins certains intellectuels arabes réagissent
Posté par zeemzoom le Jeudi 13 Novembre 2003, 14:10
Merci d'être passé si Mohsan, et également un grand bravo pour ton blog, faudra me donner qq cours de blog-relooking un de ces 4.
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Je dis juste qu'un peu de justice ne serait pas plus mal...
Posté par zeemzoom le Vendredi 7 Novembre 2003, 17:11
Action Urgente
7ème jour de grève de la faim pour Amneh Mounah après les attaques de ses geôliers.
Le 01 novembre 2003
(traduit de l’anglais par e.colonna)
L’association des droits de l’homme et de soutien aux prisonniers palestiniens, Addameer, est profondément préoccupée par la santé de la prisonnière, Amneh Mounah qui a entamé son 7ème jour de grève de la faim, en signe de protestation contre son isolation continuelle et des violences physiques dont elle a fait l’objet.
L’avocat d’Addameer, Maître Mahmoud Hassan a pu obtenir un compte rendu complet de ces violences durant une visite le 30 octobre 2003. Il en a constaté les effets physiques sur Mounah. Elle souffre de douleurs extrêmes au bas du dos, à la main droite et aux yeux conséquence des blessures endurées pendant l’attaque des gardiens. A ce jour, elle n’a reçu aucun traitement médical approprié.
Samedi 25 octobre 2003, Mounah fut transférée de sa cellule de la prison Ramleh,en quartier d’isolement à l’intérieur de la même enceinte. Après une heure d’isolement, plusieurs gardiens ont fait irruption dans sa cellule et lui ont demandée de se déshabiller afin de procéder à une fouille. Selon le témoignage apportée par Mounah, ils lui ont donnée le choix, soit elle ôtait ses vêtements de son plein gré, soit ils le feraient eux mêmes par la force. Elle refusa de se déshabiller, du fait qu’il y avait la présence de gardiens masculins dans la cellule. Un des gardiens lui répondit que ceux ci resteraient derrière la porte pendant qu’elle se déshabillerait mais elle a de nouveau refusé.
Alors, ils quittèrent les lieux mais une heure après, ils revinrent en force, accompagnés de soldats, commandés par " Asher ". L’assault physique sur Mounah débuta. Ils la forcèrent à se dévêtir et l’attaquèrent avec du gaz Lacrymogène. Elle essuya des coups à la taille, dans le dos et aux mains. Selon le témoignage de Mounah, un des gardiens, " Shabi ", l’empoigna par la gorge et commença à l’étrangler, lui murmurant en même temps à l’oreille, " tu es une terroriste ! ". Peu à peu, elle perdit connaissance et se mit à saigner de la bouche. A ce stade, Mounah sentit quelqu’un repousser " Shabi " loin d’elle.
Trois heures plus tard, elle fut transférée dans une autre cellule d’isolement et on lui donna un sédatif. Aucun autre soin médical ne lui fut apportée. Le directeur de la prison lui rendit visite dans sa cellule, l’informant qu’elle resterait en isolement durant 7 jours. Il l’accusa d’avoir attaqué trois gardiens. Dimanche 26 octobre 2003, Mounah entama sa grève de la faim pour protester contre l’agression qu’elle avait subie et les conditions de sa détention en isolement. Lundi 27 octobre, elle fut transférée à l’hôpital Ramleh dans une autre cellule d’isolement où elle ne reçut, là aussi, aucun soin médical.. Mardi 28 octobre, elle commença à refuser de l’eau.
La cellule d’isolement dans laquelle elle est détenue à l’hôpital Ramleh, ne possède pas de toilettes. Pour qu’elle puisse utiliser les toilettes ou aller se laver, elle doit sortir de sa cellule, enchaînée. Mounah refusa de se laver en étant enchaînée. Jusqu’à mercredi 29 octobre, les gardiens ne lui permirent pas de se laver sans chaînes.
Dans son témoignage, Mounah a aussi constaté que 40 prisonnières détenues avec elle, ont entrepris une grève de la faim de solidarité pour protester contre les attaques du 27 octobre. Par la suite, six d’entre elles, furent placées en isolement, " Aishah Abeyat ", "Umayah Dammaj ", " ra’eda Jadallah ", " Wasfiyeh Abu Ajamiyeh ", Samar Bader " et " Su’ad Ghazal ". Les gardiens ont aussi agressé deux d’entre elles. " Aishah " et " Su’ad Ghazal ". Comme punition, l’administration pénitentiaire a confisqué des télévisions se trouvant dans les cellules, des matelas et refusé à la totalité des 40 femmes le bénéfice de la cantine, moyen pour acquérir des produits de première nécéssité.
Addameer est profondément préoccupé par la situation d’ Amneh Mounah, particulièrement alors qu’elle n’a pas reçu de traitement médical pour ses blessures et par le fait qu’elle reste en isolement en dépit de son état de santé. Addameer appelle la communauté internationale à dénoncer de telles conditions. Les lettres de protestations et demandes de renseignements concernant la situation d’Amneh Mounah peuvent être adressées à :
Mrs Orit Adato Commissioner Israel Prison Service Fax : +972 8 921 0649
Elyakim Rubinstein Attorney-General/Legal Advisor to the Government Ministry of Justice 29 Salah al-Din Street Jerusalem 91010, Israel
Fax : +972 2 6285438
Email : sar@justice.gov.il
(Department for International Agreements and International Litigation)
Fax: +972 3 6899792/758,
Email : international@justice.gov.il
To query the Israeli Prison Service directly, contact: IPS Spokesman Tel : +972 8 9776806
ADDAMEER - Prisoners' Support and Human Rights Association PO Box: 17338, Jerusalem. Ramallah, West Bank.
Tel : +972-2-2960446 Fax: +972-2-2960447
E-mail : addameer@planet.edu
URL : http://www.addameer.org/
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Mais même quand on est hospitalisé on n'a pas le droit à un peu de pitié
Posté par zeemzoom le Vendredi 7 Novembre 2003, 17:28
Sent: Friday, November 07, 2003 12:21 AM
Subject: Message d'ISM Balata et Naplouse
Chers amis, désolée d'envoyer d'aussi mauvaises nouvelles, si vous ne les
supportez plus, je peux m'arrêter de les envoyer mais hélas pas les faire
cesser. Line
Dernières nouvelles sur les tirs à Balata : invasion nocturne de
l'hôpital , 3 palestiniens arrêtés et les internationaux terrorisés.
Camp de réfugiés de Balata et hôpital Rafidia Naplouse
25 10 03
L'épreuve continue pour ceux qui ont été blessés hier soir. 2 jeunes
garçons palestiniens et 2 activistes pacifistes internationaux ont été
blessés quand les soldats israéliens ont pénétré dans le camp de
réfugiés de Balata hier soir, tirant avec leurs armes dans les rues du
camp. L'un des garçons palestiniens traité à l'hôpital de Rafidia est
sorti hier, les internationaux ont été soignés pendant la nuit, et par
conséquent soumis à l'invasion militaire de l'hôpital. Des soldats
masqués et lourdement armés sont entrés dans l'hôpital à
approximativement 3 heures ce matin et ont arrêté 3 palestiniens.
Immobilisé à la suite de blessures provoquées par des tirs de fusil,
l'un des volontaires d' International Solidarity Movement, Jeremy (
Australie ) a dit " étendu là, je pouvais sentir la douleur de la
blessure survenue plut tôt dans la soirée, et ainsi, il m'était encore
plus difficile d'ignorer la menace de l'arme qu'ils pointaient sur moi.
Normalement, nous supposons qu'ils n'ont pas l'intention de nous tirer
dessus, mais avec ce qui s'est passé plut tôt dans la journée, ils ont
prouvé le contraire. La pointe du fusil pointée vers mes jambes, je n'ai
jamais été aussi terrifié de ma vie".
Jeremy, Mark ( Colorado US ) et les autres patients ont été tenus en
joue, à la pointe du fusil, et filmés par les soldats au cours d'une
épreuve qui a duré plus d'une heure. Après avoir surmonter leur peur,
les volontaires d'ISM ont essayé d'utiliser une camera vidéo pour
enregistrer une partie de l'invasion des troupes israéliennes; nous ne
savons pas encore exactement ce qui a été filmé. "Beaucoup de patients
sont très anxieux et craignent que les troupes ne reviennent cette nuit
en plein milieu de la nuit".
Jeremy dit :" aussi terrifié que je puisse l'être, j'ai finalement
réalisé que cela doit être encore pire pour les palestiniens parce qu'il
n'y a rien qui les protège, ni pour empêcher les soldats de tirer".
Dans le même service que les internationaux blessés, se trouve un père
de famille de 4 enfants sérieusement blessé après s' être fait tiré
dessus trois fois alors qu'il se rendait à son travail. L'ouvrier en
bâtiment a été attaqué par des soldats israéliens à 5 heures du matin
sur le trajet qu'il empreinte habituellement pour aller de Burin à Till
prés de Naplouse.
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